Cet article est une republication du site de la Ville de Paris, Maison des Acteurs du Paris durable
Ce soir « Comment trouver un emploi qui fait sens » a eu lieu le mardi 10 octobre dans la soirée à la Maison des Acteurs du Paris durable. Il s’agissait de la deuxième édition suite à l’enthousiasme de l’annonce de la première soirée du 21 septembre.
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Tout d’abord, qu’est-ce qu’un travail de sens ? C’est une activité professionnelle avec un impact environnemental et social positif.
La typologie du public était variée : de l’étudiant à la personne ayant plus de 20 ans d’expérience professionnelle aux jeunes diplômés. Cela signifie que certains envisagent un recyclage professionnel et que d’autres commencent leur carrière dans un emploi vertueux.
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Plan de l'article
- Ce mardi 10 octobre, les membres du groupe étaient les suivants :
- Quel est votre objectif ?
- Quel rythme dans ma nouvelle vie ?
- Recostage professionnel
- Existe-t-il un secteur d’emplois significatifs ?
- Le cas du secteur RSE et du ESS*
- Ai-je besoin d’une formation en développement durable ?
- Conclusion de la soirée
Ce mardi 10 octobre, les membres du groupe étaient les suivants :
— Chrystelle Baillette, ancienne consultante en achats chez IBM. Il a commencé son processus de conversion en 2008 pour commencer le maraîchage biologique en Normandie, avec un lancement effectif en 2016. Elle est venue partager son expérience personnelle, raconter ce qu’elle a vécu, les étapes qu’elle a franchie et donner des conseils à ceux qui veulent aussi changer le chemin.
— Pierre Vendor, Responsable Recrutement chez Orientation durable, cabinet de recrutement pour les structures ESS et d’intérêt général. Il est venu partager son expertise du marché dans ce secteur, donner les grandes figures qui aident à le voir plus clair, apporter l’éclairage « côté employeur ».
— Ana Souza da Silva, de la Maison des Acteurs du Paris durable, qui organise ce cycle d’événements sur les « jobs de sens ». Elle a lui-même procédé à une conversion et était désireuse de la partager. Elle vient de la communauté de la publicité et du marketing numérique. Elle a produit la fiche d’information « Trouver un emploi qui fait sens », qui énumère une quinzaine d’organisations au sein des FDI pour vous aider à créer un réseau dans le secteur.
— Laura Caniot-Genevois, fondatrice de « Mon job de Sens », un programme de soutien pour les gens qui veulent trouver leur emploi avec un impact positif sur l’environnement. Après 12 ans dans le secteur de l’environnement, elle lance ce projet collectif et le présente. Elle dirige la table ronde et donne des conseils aux sens.
Quel est votre objectif ?
Dans une situation d’insatisfaction professionnelle, il est important d’identifier clairement nos véritables motivations. Quelles sont les racines de ce manque de sens ? Le rythme qui ne vous convient pas, l’équipe avec laquelle vous ne vous entendez pas, la structure sociale de la mission dans laquelle vous travaillez… ?
Cela peut vous amener à vous demander si vous voulez :
- changer les professions, par exemple passer de la finance aux ressources humaines et faire de la formation
- l’ évolution des secteurs, par exemple le passage de l’aéronautique au bâtiment, et l’expansion de votre réseau
- changement de typologie de structure, p.ex. changement d’une grande entreprise à une association
- changer votre vie ?
Parfois, il manque déjà une petite fenêtre pour obtenir un souffle de oxygène, sachant qu’il est possible de sortir d’une situation, sans quitter son emploi. Pour cela, il peut y avoir des solutions intermédiaires relativement faciles et rapides à mettre en œuvre :
- bénévole en association.
Tous les assos ont des besoins pour lesquels ils n’ont pas nécessairement un budget ! N’oubliez pas de contacter ceux dont les enjeux vous affectent et de voir comment vous pouvez être utile : traduction de documents, sensibilisation, événements, réalisation de supports de communication, gestion de projets…
- passer à temps partiel.
Par exemple, avoir un vendredi sur 2 publié, cela conduit à une réduction de 10% de salaire, relativement indolore, et peut gagner du temps pour une activité qui nous fait du bien, qui nous éduque, juste du temps pour nous-mêmes… Ou pourquoi ne pas faire du bénévolat ?
Quel rythme dans ma nouvelle vie ?
Si vous voulez sortir du cadre, vous pourriez aussi bien prendre le temps de vous poser toutes les bonnes questions :
- Aimez-vous travailler dans un bureau ou faire J’ai besoin d’être libéré de ça ? Ai-je envie d’alterner les lieux de travail ?
- Est-ce que je préfère travailler seul, en équipe ou varier ? Aimez-vous vous déplacer, voyager pour votre travail ? Si oui, à quelle fréquence ? Hebdomadaire ou ponctuellement ?
- Les éléments factuels à prendre en compte dans ma prise de décision : enfants à charge, crédit à rembourser, conditions sanitaires particulières, ancrage géographique spécifique…
- Et nous arrivons inévitablement à la question : quel niveau de rémunération dois-je m’attendre ? Le plus haut possible n’est pas une réponse 😉 Il est important que vous ayez un ordre de grandeur du salaire dont vous avez besoin pour vivre correctement. Pour vous donner une idée, voici le baromètre des salaires 2015 produit par Orientation durable.
Ces questions peuvent vous aider à prendre des décisions afin que votre projet final vous convienne vraiment. L’ objectif n’est pas de trouver le travail parfait sur papier, ce qui ne colle pas à la réalité de votre vie quotidienne.
Recostage professionnel
Lors de l’examen recyclage professionnel, la vitesse ne doit pas être confondue avec la hâte. Il est important de pouvoir tester différentes options avant le lancement.
A cet effet, il existe des schémas formalisés, notamment accessibles par Pole Emploi. Il est également possible de trouver la version impayée de ce que l’on voudrait vivre, par exemple :
- bénévolat pour une association sur des projets que nous aimons, voir les offres
- le parrainage de compétences pour les entreprises du SSE ou les ONG, afin de fournir des connaissances spécialisées sur les fonctions d’appui de la structure,
- de wwoofing si vous rêvez de plus de travail manuel sur une ferme (mais pas ça !)
- etc.
Existe-t-il un secteur d’emplois significatifs ?
Selon Laura Caniot-Genevois de Mon job de Sens, ces emplois ne se limitent pas à quelques centaines d’emplois dans le développement durable en Ile de France. Bien sûr, l’emploi de DD * dans les grandes entreprises, les consultants DD et les gestionnaires de mission d’ONG sont souvent les premiers à être pris en considération. Pourtant, des emplois qui ont du sens sont (heureusement) beaucoup plus larges que cela.
L’ intention derrière une fiche d’emploi fait toute la différence :
- un responsable logistique recruté pour développer le transport de marchandises dans une entreprise peut promouvoir le fret ferroviaire au fret routier (et ainsi réduire la pollution pour l’environnement et la santé, limiter les accidents et le développement des autoroutes…)
- un enseignant entouré par 30 enfants chaque jour pour leur enseigner le respect les uns des autres, l’acceptation de soi et la préservation de l’environnement a également un impact très positif fort.
Cela élargit donc la portée de la recherche d’emploi tant sur le plan commercial que sur le plan géographique. Ils ne sont pas seulement concentrés à Paris, mais aussi présents dans tout le pays. Et donc il permet à tout le monde (oui vraiment tout le monde ! ) pour trouver son travail de sens, celui qui lui convient vraiment.
Le cas du secteur RSE et du ESS*
Ce secteur représente environ 2 millions d’emplois en France et 10% des emplois salariés. Dans le cas de l’ESS, avec de nombreuses structures ayant un impact à la fois social et environnemental, il existe plusieurs grands types d’employeurs : associations, mutuelles, SCOP* et fondations.
Les associations représentent 1,8 million d’emplois en France et la crise a peu ou pas d’impact sur elles. Souvent, les employeurs se sont réorganisés pour partager les fonctions de soutien avec d’autres structures (ressources humaines, informatique, juridique, etc.) parce que les fonds publics ont effectivement été réduits.
La période actuelle est particulièrement marquée par les départs à la retraite des baby-boomers , qui se traduisent par de nombreux recrutements au cours des prochaines années.
Selon Pierre Provider, les professions les plus prometteuses sont :
- celles relatives à l’intégration et à l’assistance à la personne, y compris l’aide aux migrants. Ce dernier aspect est contextuel, les postes ne seront pas nécessairement permanents, mais le besoin reste certain.
- les métiers de collecte de fonds, d’être par rapport à la baisse des fonds publics alloués.
- Finance et bonne gestion financière (contrôleurs de gestion ainsi que RAF et DAF : gestionnaires administratifs et financiers). Ils sont très difficiles à recruter parce que les salaires ne sont élevés que dans le secteur privé.
- profils hybrides entre les entreprises et la société : ceux qui n’ont pas seulement la « vision à but non lucratif ».
- Partenariats : être en mesure de gérer efficacement les projets multipartites. Pour les ONG de développement international, les projets de terrain ne sont pas copiés et collés d’une région à l’autre. L’objectif est de concilier les intérêts des communautés locales avec les acteurs politiques, parfois militaires…
- politique, de modifier le cadre réglementaire, la législation sur un sujet, au niveau national et même européen.
Ai-je besoin d’une formation en développement durable ?
Chrystelle Baillette parle de la difficulté pour elle de retourner à l’école à l’âge de 40 ans. Elle a fait le Maître Organisations et DD de Paris-Dauphine, comme Ana Souza da Silva, qui a également témoigné.
C’ était beaucoup de travail, très intellectuel, il fallait apprendre à nouveau à étudier, à faire du travail de groupe. Ce master couvre tous les thèmes de DD.
Faire un entraînement DD peut être une bouffée d’oxygène et pourtant ne pas s’en tenir au projet final. C’est le cas de Chrystelle, qui s’est formé en maraîchage pour maîtriser la gestion de sa ferme.
Pour certains étudiants, ce Master DD a permis de prendre un « pas de côté » dans leur entreprise. Ce sont les cas où leur entreprise a financé la formation et a passé d’une fonction lambda à une fonction orientée DD tout en restant dans la même structure.
Du côté de l’employeur, ces cours de formation sur le DD ne sont pas considérés comme des fonctions commerciales. Ils ont vraiment besoin d’être adaptés à un environnement commercial qui encouragera la création d’un DD.
Conclusion de la soirée
La conclusion de la soirée est qu’il y a est en effet un travail de sens pour chacun de nous, ce qui correspond à nos besoins et intérêts personnels. C’est à chacun de faire cet exercice d’exploration (interne et externe) afin de trouver le poste qui lui convient.
Si vous souhaitez être soutenu dans votre recherche, le programme My job de Sens a été conçu avec cet objectif : en 6 semaines, avec 4 ateliers de groupe de 3 heures et 2 sessions individuelles pour 400€ (offre de lancement jusqu’à fin 2017).
Le programme vous permet de :
- Découvrez vos talents naturels, vos motivations profondes et vos aspirations
- des moments d’approfondissement sur les questions environnementales sont prévus pour vous aider à trouver ceux qui vous concernent le plus et donc le domaine d’action qui vous convient le mieux ;
- vous serez entraînés pour avancer dans la construction devotre projet et la mise en œuvre de sa réalisation, afin que votre vocation soit enligne avec l’employabilité de le secteur concerné.
Plus d’informations sur le programme sur www.myjobdesens.com ou directement sur Laura Caniot-Genevois laura@monjobdesens.com
Et pour recevoir des conseils plus pratiques, des portraits d’emplois significatifs et des contacts d’entreprises engagées, c’est ici.
Bonne exploration à tous !
Laura Caniot-Genève, fondatrice de Mon travail à Sens
Cet article est une republication du site de la Ville de Paris, Maison des Acteurs du Paris durable
* Acronymes pour l’article
- DD = Développement durable
- RSE = Responsabilité Sociétale des Entreprises
- ESS = Économie sociale et solidaire
- SCOP = Société coopérative de production